Thomas Urbain converti à l'islam maintenant nommé Ismayl Urbain.
Né à Cayenne (Guyane française) le 31 décembre 1812 (acte du 2 mars 1813), décédé à Alger le 28 janvier 1884. Officier de la Légion d’honneur.
Fils d’un négociant marseillais installé à Cayenne, Urbain Brue, et d’une femme de couleur, Marie Gabrielle Appoline, dont la grand-mère était noire et avait été esclave, le jeune Thomas Appoline ne devint Ismaÿl Urbain qu’après avoir surmonté ses origines . On faisaient de lui « un déshérité de la société que les privilégiés avaient stigmatisé ». En lui refusant le droit à son nom de famille de « Brue » et en lui assignant son prénom d’ « Urbain » comme patronyme... Thomas avait dix-huit ans et fréquentait les républicains de Marseille lorsqu’il fit la connaissance du saint-simonisme. Séduit par le principe « à chacun selon ses capacités, à chaque capacité selon ses œuvres », il décida de rejoindre les saint-simoniens à Ménilmontant.
En 1833, « Thomas Urbain » partit pour Constantinople il se fit embaucher par le pacha comme professeur de français à l’école militaire de Damiette.C’est là qu’il se convertit à l’islam sous le nom d’Ismaÿl.De retour en France en 1836, Il fut recruté comme interprète à l’armée d’Afrique et il exerça ces fonctions en 1837 auprès du général Bugeaud à Oran.Les terribles réalités de la conquête militaire et les tristes débuts de la colonisation le toucha fortement alors Urbain conçut son rôle comme celui d’un représentant des Arabes auprès des Français, d’un conseiller qui les défendait contre les excès des expéditions militaires, les convoitises territoriales et le prosélytisme chrétien de la colonisation.Sous l’autorité du général Daumas, il parvint à faire signer les décrets et les circulaires relatifs à la propriété foncière des tribus, à la création des bureaux arabes départementaux, à l’enseignement dans les tribus, à la création d’écoles arabes-francaises, d’écoles supérieures musulmanes (les médersa), et de collèges arabes – français à Alger, puis à Oran et Constantine, à la modernisation de la justice musulmane. À travers le réseau des amis qu’il avait en Algérie, il veilla à leur mise en œuvre par les Bureaux arabes.Auteur de plusieurs articles défendant ses convictions et sur la réconciliation entre l’Orient et l’Occident par exemple il défendais l'arret de mettre les musulmans d’Algérie en demeure de renier leur religion pour acquérir la citoyenneté française... Ismaÿl Urbain mourut à Alger le 28 janvier 1884. Il fut descendu dans le caveau où reposait le fils qu’il avait eu de son remariage avec une francaise d'alger, dans le cimetière chrétien d’Alger, à Saint-Eugène, au pied de Notre-Dame d’Afrique.
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